Recherche contre la calvitie

De nombreux chercheurs internationaux essaient de percer le secret que renferment nos cheveux. Ainsi demain pourrons-nous prévenir la calvitie, stopper la chute des cheveux ou même les faire repousser : le rêve pour beaucoup.

1 – Mieux comprendre l’évolution du cheveu pour mieux agir
Le cheveu est découpé en quatre, et livre l’incroyable complexité de sa structure à l’échelle moléculaire.
Chaque cellule étroitement contrôlée, a un rôle spécifique dans la fabrication du cheveu, selon un programme bien défini. Tout se passe comme si le cheveu résultait d’un travail collectif bien orchestré, les cellules communiquent entre elles grâce à des messages ou des signaux que les chercheurs s’emploient à décrypter.
On a pu mettre en évidence des modifications locales survenant lors de la chute des cheveux, tel qu’un épaississement au niveau de sa racine (L’Oréal).

2 – Culture in vitro et clonage du cheveu
On a réussi à faire pousser in vitro des follicules capillaires plongés dans un milieu adapté. La vitesse de croissance, l’aspect et la forme du cheveu cultivé in vitro est identique au cheveu poussant sur le cuir chevelu. Malheureusement ce cheveu ne survit que 6 semaines.
Cette expérience est importante, et on peut imaginer qu’à terme il sera possible de dupliquer un cheveu in vitro, par clonage du follicule pileux.
Une autre voie possible, serait de prolonger la phase de croissance du cheveu, ce qui retarderait la survenue de la calvitie. Peut-être aussi, demain parviendra-t-on à réactiver les cycles capillaires en sommeil dans les cellules des follicules pileux ?

3 – Neutraliser l’action hormonale / Androgènes
La responsabilité des hormones mâles dans le mécanisme de chute des cheveux n’est plus à démontrer. Plus particulièrement l’action bien connue de la testostérone une fois transformée en dihydrotestostérone (DHT) par une enzyme, la 5-alpha-réductase, sur les bulbes capillaires : le processus de fabrication des cheveux s’accélère entrainant un turn over de plus en plus rapide jusqu’à épuisement de façon prématurée des possibilités de renouvellement du cheveu avec apparition de la calvitie.
Des résultats sont encourageants mais pas encore applicables à l’homme.

4 – Cheveux de synthèse ?
C’est un axe de recherche également : des cheveux artificiels, venant corriger la calvitie, actuellement les essais ne sont pas très concluants, le cheveux artificiel se comportant comme un corps étranger et entrainant des micro-abcès.
Il n’est pas impossible de découvrir une fibre synthétique qui se comporte comme un cheveu naturel, encore faudra-t-il qu’il ait les mêmes caractéristiques que les autres cheveux (couleur, forme, aspect …).
Une évidence, en revanche, ce cheveu synthétique implanté ne pourra pas pousser…

5 – La piste médicamenteuse / PRP / Cellules souches
De nouveaux médicaments pourraient bientôt voir le jour : les analogues des prostaglandines selon une étude publiée sur le site de la Fédération Américaine de Biologie et de l’Université de Bradford au Royaume-Uni.
Le Bimatoprost et le Lanatoprost ont été testés avec succès chez l’homme sur des alopécies « légère »…. Ces produits sont actuellement utilisés poour la repousse des cils et sont sur le marché.
Les facteurs de croissance et notamment le PRP (Plasma enrichi en facteurs de croissance) sont très prometteurs avec des résultats vérifiables.
Il en est de même des cellules souches injectées dans le cuir chevelu.

6 – Les mystères du génome humain
Demain, quand on saura, on préviendra. L’étude de l’hérédité, des chromosomes, des gènes, des chaînes d’ADN et de leurs séquences, permettra de mieux comprendre les problèmes d’hérédité et le mode de transmission de certaines affections, et de calvitie. Il faudra identifier le ou les gènes responsables de la chute des cheveux, identifier les récepteurs au niveau des follicules capillaires sensibles à l’action des androgènes.
Il sera sans doute possible de changer le cours des événements par des traitements appropriés, des thérapies géniques.
Le problème n’est pas tant de changer une évolution déjà génétiquement programmée, que de sombrer dans une certaine dérive eugénique. C’est tout le problème de l’éthique et de la bioéthique pour lequel il faudra trouver des solutions adaptées.

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21 mai 2020
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